L'avocat est un fruit tropical originaire du Mexique. Sa particularité c'est qu'il est, certes, très calorique, mais on y trouve tous les éléments nécessaires à une bonne nutrition : Riche en fibres, pauvre en cholestérol, bourré d'antioxydants, de « bons » acides gras et de vitamines, etc... C'est donc devenu en quelques années LE fruit/légume apprécié des nutritionnistes et des régimes « healthy ».
La conséquence, c'est des tonnes d'avocats consommées toute l'année – alors que comme tout végétal, il y a une saison – avec des conséquences énormes sur l'environnement.
Première source d’approvisionnement, les avocats poussent dans des régions tropicales et voyagent en bateau ou mieux en avion. Puis, devant la demande croissante des pays riches, sont venus les avocats qu'on a plantés dans des zones chaudes non tropicales en apportant l'eau nécessaire à sa croissance, dans des régions dont les ressources en eau sont déjà insuffisantes à cause du maraîchage intensif. On utilise aussi des terres de culture vivrière ou des terres sauvages et arides, transformées en champ à grand coup d'engrais et d'eau.
Si l'huile de palme est train d'avoir la peau de l’orang-outan à Bornéo, l'avocat aura la peau de l'éléphant au Kenya.
En un mot, très bon pour la santé, très mauvais pour la planète.

L'avocat est assez difficile à choisir. Dans les pays de production, les avocats sont cueillis murs à point, crémeux à souhait. Un peu de sel, de poivre, un peu de citron et on se régale, comme un fruit. Chez nous c'est un peu plus galère. Il faut un spécialiste pour le choisir à point, prêt à déguster. Ou se fier à l'étiquette "Mûr à point" qui est un indice assez faible. Pas mûr c'est franchement pas bon. Il faut donc attendre plusieurs jours pour se retrouver avec un avocat beaucoup trop mûr, tout noir. Pas facile l'avocat sous nos climats !