La sole fait partie des nombreux poissons plats qui vivent le long de nos côtes. Comme le turbot et la barbue, c'est un poisson noble, pas spécialement bon marché, car il est goûteux, ferme et est idéal pour une portion individuelle. Une sole pèse environ 250 g même si on trouve des spécimens plus petits – on parle alors de solettes et il en faut deux ou trois par personne – ou beaucoup plus grosses – elle peut atteindre 1,5 kg, qu'on prépare alors en filets ou farcies, après avoir retiré l'arête centrale.
Car c'est l'avantage de ce poisson, sa facilité à retirer les arêtes pour ne retenir que les filets.

Attention lors de l'achat. Le nom sole peut être porté par différentes variétés de poisson comme la limande sole, le carrelet ou la plie, qui sont nettement moins fermes et dont le prix est beaucoup plus abordable. La sole perdrix est la plus ambiguë, ça ressemble vraiment à une sole, son goût est très proche mais c'est beaucoup plus molasse, alors que la sole est, après cuisson, très ferme.

La préparation classique, simple et délicieuse, c'est la sole meunière, un plat qu'on retrouve sur toutes les cartes des restaurants des côtes de la Manche et de la Mer du Nord. Plat qu'on va retrouver sous le nom de sole d'Ostende en Belgique "Gebakken zeetong meunière", de "Dover Sole" en Angleterre.

La recette de la Sole Meunière : il faut une sole de 200 g à 250 g par personne. Normalement le poissonnier va enlever les deux peaux, la tête et les entrailles et si vous le demander va couper aux ciseaux les nageoires dorsales. Il suffit alors d'enlever l'arête centrale après cuisson.
Laver les soles, les éponger. Les passer dans du lait salé, poivré. Puis dans la farine. Tapoter pour enlever l'excédent.
Cuire dans un mélange d'huile et de beurre bien chaud pendant une petite dizaine de minutes, en les retournant régulièrement. C'est cuit quand le filet côté tête peut être soulevé. Servir sans oublier le quartier de citron.